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    Coty

     

     

     

     

    Ajaccio maison natale de Napoleon

     

    François Coty est né à Ajaccio en Corse le 3 mai 1874 dans la maison voisine de Napoléon Bonaparte. A sa naissance il portait le nom de Joseph-Marie-François Spoturno. Sa mère se nommait Marie Coti (il prendra ce nom lorsqu'il ouvrira sa maison) mais avec un Y. Son père s'appelait Jean-Baptiste Spoturno, descendant d'Isabelle Bonaparte cousine de Napoléon 1er.Il perdit sa mère à l'âge de 4 ans et son père à l'âge de 7 ans. Il fut élevé par sa grand-mère Anna- Maria. Il était de milieu modeste.Son épouse se nommait Yvonne Alexandrine le Breton, elle était modiste, elle était la petite fille d'Alphée Dubois (grand Prix de Rome, de gravure en médailles).Ils se sont mariés en 1900. Ils ont eu deux enfants : Roland (décédé en 1962) et Christiane (décédée en 2005). Il arrive à Paris en 1898. Au physique il n'était pas très grand, il avait un étrange regard . Il portait un saphir à l'index. Toujours vêtu d'un habit, il portait un mouchoir parfumé dans sa poche de veston.Il était mégalomane, il aimait les maisons, il en possédait à Paris, Biarritz. Il possédait  beaucoup de châteaux. Le principal, était le château d'Artigny . On a pris 12 ans à le construire, 100 ouvriers ont travaillé. Ce château était muni d'un portail électrique, de climatisation et il y avait même une chapelle, vraie réplique de celle de Versailles .Il aimait s'entourer d'oeuvres d'art, les toiles des grands maîtres tels que Carpaccio, Fragonard, Canaletto prenaient place dans toutes ses maisons et châteaux. Il aimait collectionner les pierres précieuses et bien sur les maîtresses.Coty avait un caractère insondable, il se livrait peu, il affichait une froideur qui masquait sa grande sensibilité.Il se laissait peu approcher et était assez timide et cassant. Par contre, il avait un goût parfait, une intuition infaillible, il avait le don inné de l'harmonie et  de la forme olfactive, il était très généreux. Il était aussi très créatif. C'était un perfectionniste infatiguable. Le 1er mai de tous les ans, tous les employés recevaient sur leur bureau, du muguet des bois provenant de son château d'Artigny. Il a commencé à travailler à Marseille. En 1900, il assiste à l'Exposition Universaille de Paris. Ce fut sa première rencontre avec l'univers des parfums.

                                                                                 

                                                                                    L'ancien château (en haut) en 1900 avec

                                                                                                  le Moulin de la Braye ( bas).

     

     

     

                                                                                        Le château en 1927 avec le Moulin de

                                                                                                            la Braye ( bas ).

    POUR COTY : Chaque femme doit trouver le parfum idéal qui puisse refléter ses états

                      d'âmes et transcender son apparence.

                                                                                                          

                   

    La « cité des Parfums », créée par François Coty à Suresnes, est née vers 1910, près du pont, à l’emplacement de l’ancien château de la Source. A la fin du XVIIIe siècle, Fargeon, le parfumeur attitré de la reine Marie- Antoinette, avait déjà installé ses chaudrons et alambics dans le hangar d’une maison rue de Saint-Cloud. Avant la fuite à Varennes, la reine aurait envoyé son fidèle Fersen y quérir un stock des senteurs dont elle ne savait se passer. Par la suite, les parfumeurs continuèrent à s’installer dans la ville, avec, dès la fin du XIXe siècle, quelques grands talents : Hugues Guerlain (homonyme du célèbre parfumeur parisien) auteur de Mon homme adoré de Mistinguett, Maurice Blanchet qui créa la marque Coryse Salomé et auteur des fragrances des parfums Worth notamment le célèbre « Je reviens », puis Volnay vers 1918-19 et Richard Hudnut en 1920. La société Coty, elle, resta suresnoise jusque dans les années 70. Continuant ses activités après la mort du génie corse François Spoturno, surnommé surnommé « Napoléon » ou encore le « Citizen Kane » de la parfumerie : il avait rénové le genre en offrant aux femmes des odeurs nouvelles basées sur un choix de matières premières insensées et sur de nouveaux procédés de fabrication. Il révolutionna aussi les flaconnages avec le grand maître verrier René Lalique, lança dans la foulée le concept du « packaging », des lignes complètes de produits dérivés et des cosmétiques innovant chaque fois avec un « truc », comme les poussoirs des rouges à lèvres assortis à leur couleur. D’années en années, l’usine de Suresnes ne cessera de s’agrandir, passant des premiers alignements de pavillons en bois à plusieurs milliers de mètres carrés d’ateliers et de laboratoires fréquentés par quatre mille employés. «L’élégante architecture d’ailes blanches et roses » devint par la suite l’usine de briques rouges construite en 1936 par l’architecte Jean Barot. Au cours des changements d’activités successifs elle perdit à chaque fois un petit peu de son patrimoine. « J’ai entendu dire qu’il y avait des décors formidables, notamment le propre bureau de François Coty et un escalier qui étaient magnifiques. Personne ne sait où il est passé, raconte Jean-Louis Testut, adjoint au maire de Suresnes. Heureusement, les deux bas-reliefs ornant les fontaines qui encadraient l’entrée du pavillon dit « d’honneur » de l’ancienne usine ont été retrouvés : « Lors du chantier des travaux entamés il y a plus d’un an, les pelleteuses sont tombées dessus, ils ont été sauvés juste à temps. Le musée René Sordes les a récupérés », nous précise-t-on. Le groupe Havas qui vient d’installer ses 1200 salariés au pont de Suresnes, en lieu et place de l’ancienne usine Coty sur 21000m2 de locaux redessinés sous la houlette de Jacques Séguéla et des architectes D. Valode et J. Pistre, ne profitera donc pas des bas reliefs. Mais ses dirigeants ont transformé l’ancien laboratoire des parfums sis à l’angle du quai de Seine, en une vaste salle de réunion.

     

                                                                     Bas reliefs

     

    Jusqu'en 1920, François Coty acheta ses flacons de la grande maison Lalique. Suite à un conflit entre Coty et Lalique, Coty demanda les services de la verrerie Boulle.La maison Coty a été fondée en 1904. L'histoire de Coty quant à elle a pris naissance avant le début du siècle. Elle commençapar le premier contact de son fondateur François Coty, avec les parfumeurs et le commerce de la parfumerie. Il reçut une bonne instruction, fréquenta un collège et commença à travailler à l'âge de 24 ans comme secrétaire d'Emmanuel Arene, homme politique et de lettres bien connu. Sur le chemin du retour, après une journée de travail à Paris, il lui arrivait souvent de s'arrêter chez le pharmacien Raymond Goery pour bavarder. Le pharmacien en question avait un passe-temps auquel il consacrait beaucoup de temps : il aimait la parfumerie et composait des eaux de cologne (genre citronnée) qu'il vendait dans sa pharmacie. Il devint stagiaire chez le pharmacien Jacqueminot. Dans ce temps-là, le commerce de la parfumerie ne ressemblait pas du tout à ce que l'on connaît aujourd'hui.Les parfums étaient fabriqués un peu de la même façon que de nos jours, mais les maisons de parfumerie n'étaient pas prestigieuses et vendaient leurs produits comme de simples commodités et non plus comme les articles féminins de luxe que les parfums sont devenus (et ce justement à cause de l'influence de Monsieur Coty). Dans ce temps-là, les parfums coûtaient bien moins cher, en termes relatifs, qu'aujourd'hui. Ils étaient présentés dans presque n'importe quelle  sorte de flacons, qui étaient fabriqués en verre peu couteux sur lesquels figurait une étiquette et qui règle générale, n'étaient pas offerts dans une boîte. Le flacon de parfum était tout simplement enveloppé dans un morceau de papier d'emballage.

     

                                                                                     61 rue de la boetie

                                                                                                61, RUE DE LA BOÉTIE PARIS  

    Après avoir appris comment fabriquer un parfum, grâce à son pharmacien, et après avoir imaginé une industrie de la parfumerie toute à fait différente Coty se lança. Heureusement plusieurs compagnies d'huiles essentielles reconnurent son talent. Il établit donc sa première parfumerie au 61, rue de la Boétie à Paris. En 1908, il sera au 23, place Vendôme voisin de porte de Lalique. Vu le grand nombre de parfumeries, Coty eu beaucoup de difficultés à trouver un endroit où présenter son parfum. Il venait de créer une toute nouvelle fragrance tirée de la rose qu'il avait appelée "la rose de Jacqueminot. Cet incident lui permit de se tailler une place. Toutes les femmes demandèrent le nom de cette fragrance et dès le lendemain il eût une grosse commande de parfums. Ce parfum contenait également de l'iris à odeur de violette. Givaudan le fournisseur d'huiles essentielles a reconnu que Coty était le plus grand parfumeur de tous les temps. Firmenich de Suisse lui livrait 1 kilo d'huiles essentielles par jour.

        

     

    23 place vendome

     

                                                                                                 23, PLACE VENDÔME PARIS   

                                                                               Effleurt coty

     

     Parfum EFFLEURT  1907

    1er flacon en cristal Lalique pour un parfum. Hauteur. 10,8cm

     

     

      


                                                                                                

     

     

     

                                                               

     

     

     

     





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