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                             Lampe Berger               

    C'est en 1898 que commence l’histoire de la Lampe Berger. Maurice Berger, pharmacien, mène des recherches sur un moyen d’assainir l’air vicié des chambres d’hôpital et de lutter contre la prolifération des bactéries. Ses résultats sont surprenants, il invente un procédé unique de combustion catalytique à haute température aux vertus désinfectantes, assainissantes et fumivore. En ajoutant un parfum liquide dans la lampe, la combustion produit du gaz aux vertus antiseptiques. La Lampe Berger est née, une success story commence.


     

    Maurice Berger dépose un brevet en juin 1898 puis ouvre deux ans plus tard une boutique parisienne dans le quartier de la Madeleine sous l’enseigne «Ozosenteur» au 18 rue Duphot. La Lampe Berger est très appréciée pour son efficacité hygiénique, mais son usage s’étend aux habitations grâce à l’industriel Jean-Jacques Failliot qui achète à Maurice Berger son fonds de commerce en 1927. Cette période signe le passage de l’utilisation médicale à l’application domestique de la lampe grâce à un élargissement de la gamme. Jean-Jacques Faillot révolutionne les méthode de l’entreprise, devenue SARL « Société des Produits Berger ». Il se lance notamment dans la publicité en publiant des pleines pages à une époque où il est de coutume de ne faire que de petits encarts. Très vite, la Lampe Berger est au goût parisien.

    Dans les années 30, elle entre dans les salons luxueux en tant qu’objet d’art. Il faut dire que la Lampe Berger est habillée par des maisons de renom : Lalique, Gallé, Sabino, Baccarat, Saint-Louis, puis Tharaud et qu’elle s’invite chez des personnalités comme Colette et plus tard Cocteau et Picasso. Déjà, la Lampe Berger s’exporte en Belgique, en Hollande et au Canada. En 1940, J.-J. Failliot est renversé par un véhicule militaire, son fils, Gilbert prend sa suite.Pendant les années de guerre, la production est ralentie et les matières premières font défaut, mais l’après-guerre va confirmer l’engouement pour la Lampe Berger. En 1950, apparaissent les premiers modèles en porcelaine et en faïence d’art, très prisés à cette époque. Des campagnes de publicité sont lancées dans des périodiques populaires tels que Paris-Match ou Télé 7 Jours. En 1973, Marcel Auvray reprend et relance l’entreprise, installe l’usine de production à Bourgtheroulde (Normandie). Cette période sera marquée par un renouvellement des gammes de produits et par un rajeunissement grâce à une campagne de publicité. En 1989, l’entreprise est reprise par son fils qui étend les réseaux de distribution et décline les marchés. inauguration d’une nouvelle usine, enrichissement des collections.

    En 1993, la création d’un club fédérant les collectionneurs de Lampe Berger s’est imposée naturellement aux dirigeants de l’entreprise. Le Club des collectionneurs de Lampe Berger réunit aujourd’hui près de 250 passionnés. En 1996, l’entreprise prend un nouvelle impulsion lorsque Alain Le Bourg rejoint l’équipe en tant que Directeur général. Outre une diversification de l’offre orientée vers les produits d’ambiance, Lampe Berger se tourne vers l’international, notamment vers l’Asie. C’est à cette époque également que les grands créateurs ont fait leur entrée chez Lampe Berger. En 1998, Lampe Berger fête ses 100 ans de succès. C’est aussi l’année de naissance du Groupe Berger, avec le rachat du fabriquant de bougies haut de gamme Point à la ligne.
    En 2007, Banexi investit dans la société et rachète Lampe Berger.                   
     

                    

                                                                                                        

                                

    «Live in air you love». Philippe Lentz, le président du directoire de Lampe Berger, voit dans ce nouveau slogan tout le futur de la PME centenaire de l'Eure. Assainir l'air dans les intérieurs et les hôpitaux, tel était au départ la vocation du système de lampe à catalyse inventé en 1898 par Maurice ­Berger. Solidement installé aux commandes, Philippe Lentz veut aujourd'hui imposer Lampe Berger (dont le nom pourrait évoluer) comme «une marque de parfumage d'intérieur destinée au bien-être et au plaisir». Avec des produits nomades à emporter au bureau, en voiture, ou pour lutter contre les moustiques. Pour lui, l'heure est clairement à l'accélération.

    «Je suis dans une situation idéale», se réjouit ce marathonien qui vise d'ici à cinq ans un doublement du chiffre d'affaires (aujourd'hui 60 millions d'euros). Même s'il sait que 2009 «ne sera pas facile». Diplômé de l'ESC Rouen, ce père de trois garçons au parcours «complet ou compliqué» a évolué dans de multiples fonctions au sein des groupes Baxter et LVMH (Duty Free, Dior Parfums et Guerlain) notamment, avant de basculer en 2004 dans l'univers de la PME. Il y arrive alors au côté du PDG Alain Le Bourg, un ex-Sara Lee qui a internationalisé la PME. Avec une double mission : augmenter la valeur de l'entreprise et préparer un LBO. Mission accomplie.

    C'est ainsi qu'il roule depuis 2007 aux côtés de Banexi et de Fonds Partenaires (Lazard) comme président du directoire, Hervé Lesieur, ancien patron de Decléor, présidant le conseil de surveillance. Entreprise très rentable, Lampe Berger a pour credo l'innovation permanente. Philippe Lentz l'a aussi fait monter en gamme en faisant appel à des maîtres parfumeurs et à des designers de renom : Chantal Thomas, Castelbajac, Morabito. L'offre va aujourd'hui de 35 à 1 500 euros le diffuseur. Enfin, le nouveau patron a entièrement renouvelé son management (3 % du capital) en s'attachant des talents venus de L'Oréal, Decléor ou By Terry. Et de se flatter : «Lampe Berger est une entreprise modeste mais vraiment internationale.» Son premier marché est l'Amérique du Nord.

                                                   

     Signature no 2 raymonde                                                      

     

      
        

                                   

                  





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