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Les Pomanders & les gants parfumés
POMANDER ITALIEN 1500
PEINTURE DE PIETER POURBUS
1560
Celle qui le portait, au moindre mouvement, une odeur s'en échappait.
LE POMANDER : (boule de parfums)Ci-dessous le pomander sphérique en vermeil gravé d'une couronne, avec pied en argent à plaque de fond ajourée contenant une matière odoriférante. L'anneau se dévisse et permet l'ouverture du corps, divisé en six compartiments ornés de motifs végétaux finement gravés.Chacune des glissières des six quartiers comporte le nom de son aromate. Le pomander se démocratise et restera à la mode jusqu'à la fin du XVIII ième s. La Reine Elisabeth d'Angleterre (1558-1603) utilisait le pomander. Le pomander pouvait contenir les essences suivantes : cannelle, benjoin, musc,ambre, girofle et civette.
POMANDER ALLEMAND 16 ième s.
POMANDER ALLEMAND OUVERT
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POMANDER L"OCCITANE
Le parfum est la forme la plus intense du souvenir.
(J.-P. Guerlain)
JEAN CHABERT PARFUMEUR A LYON
XVII e SIÈCLE
« A, pour être bien fait, devait être tanné et préparé en Espagne, taillé en France et cousu en Angleterre. Mais au dix-huitième siècle les ouvriers français faisaient mentir le proverbe, et nos gants étaient préférés sous tous rapports.
On reprochait aux gants parfumés d'Espagne de sentir trop fort. Nos dames en souffraient. Les Espagnoles et les Italiennes, s'il faut en croire un assez grand nombre de voyageurs, ont toujours usé des odeurs avec une certaine indiscrétion. Les parfums les plus employés en France, comme partout, étaient le musc, l'ambre et la civette. Paris, dit Savary, les maîtres gantiers parfumeurs forment une communauté considérable » ; il faut ajouter : et ancienne, car leurs premiers statuts remontaient au règne de Philippe-Auguste, à 1190. Ces statuts furent rajeunis en mai 1656.
Les gants se portaient autrefois plus longs qu'aujourd'hui, surtout ceux des femmes. Le gant masculin avait un rebord qui couvrait parfaitement le poignet ; celui des dames montait jusqu'au coude. On se servait des mêmes peaux qui sont encore en usage, sauf que les gants en peau de buffle, de daim, de cerf, avaient alors beaucoup plus de débit : on les portait à la guerre, à la chasse, ou simplement quand on allait à cheval. Il y avait un gant de fauconnier, et que les griffes du faucon, en effet, ne pouvaient pas déchirer.
On faisait plus de gants d'étoffes, et avec une plus grande variété d'étoffes. Il y en avait de tissés en soie, en fleuret, en coton, en lin, en laine, en fil de chanvre, en poil de castor. Il y en avait en velours, en satin, en étamine, en drap, en simple toile. Ils étaient aussi plus ornés. On les brodait d'or, d'argent, de soie ; on les garnissait de rubans, de franges d'or, d'argent et de soie.
Je ne sais quand on commença à confectionner des gants de canepin, dits aussi gants en cuir de poule. Il s'en faisait assez autrefois pour l'usage des femmes durant l'été. Le prétendu cuir de poule n'était que de la peau de chevreau, ou plutôt c'était seulement l'épiderme de la peau du chevreau. Enlever cet épiderme constituait une opération assez délicate, qu'on ne réussissait qu'à Paris et à Rome. Il y avait de ces gants en canepin si minces que la paire tenait dans une coquille de noix.
Chez Jean Chabert, marchand parfumeur,Ils étaient en possession de vendre, à Lyon, des objets qui à Paris leur étaient formellement interdits : le rossolis, par exemple, « ainsi nommé d'une plante qui porte ce nom et qui entrait autrefois dans sa composition ; cette liqueur est à présent composée d'eau-de-vie brûlée, de sucre et de cannelle, et de quelques parfums. Le meilleur rossolis vient de Turin, mais il y en a beaucoup de contrefait et falsifié ; il n'y entre plus de cette plante qui lui a donné son nom. » Mme de Montespan avait la passion du rossolis. Jean Chabert se fût fait à Paris, s'il y eût transporté son commerce, de graves affaires avec les limonadiers, qui avaient le privilège de vendre les liqueurs.
En revanche, il ne paraît pas que les parfumeurs de Lyon vendissent des gants, du moins cet objet n'était pas essentiel dans leur commerce, comme à Paris au dix-septième siècle.
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Les Gants Parfumés
Maître Parfumeur et Gantier
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Paris était la ville, non seulement de France, mais d'Europe, où il se fabriquait le plus de gants. Après Paris venaient Vendôme, Grenoble, Avignon, Blois ; Montpellier et Grasse, qui arrivaient ensuite, en produisaient beaucoup moins. Une grande partie de ces gants, surtout des gants en peau, se consommaient dans le royaume. Le reste était emporté dans les pays du Nord. Les contrées méridionales, loin d'être un marché pour nous, faisaient concurrence à notre commerce, l'Espagne en particulier.
Au dix-septième siècle, un proverbe populaire disait qu'un gant