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Par red door le 13 Juin 2006 à 04:57
Si Paris a conservé jusqu'à ce jour ses titres à la maîtrise de la haute couture, il le doit, entre autres qualités, à sa capacité de donner leur chance aux talents venus de l'étranger. En ce domaine, le premier et le plus célèbre fut un Britannique, Charles Frédéric Worth, qui quitta en 1846 Londres pour Paris, où il travailla d'abord dans le commerce des étoffes, s'exerçant à tailler des robes pour sa femme Marie, avant de fonder sa propre affaire en 1858 et de s'installer 7 rue de la Paix, non loin de l'Opéra.
1825-1895
Une invention de Worth .
Le rythme saisonnier des collections.
Mannequins vivants.
Worth la 1ère maison de haute-couture 1858
Si vous aimez la lecture : Dans " L'espace d'une vie " de Barbara Taylor Bradford , on parle
de Worth. Adèle demande à Emma son opinion sur une robe.. et oui de Worth à la page 161
du Livre de Poche.
WORTH 1923
ETIQUETTES WORTH
La contribution majeure de Worth à la couture ne réside pas dans une conception révolutionnaire du vêtement féminin, mais plutôt dans un remarquable sens du commerce, qui lui permet de transformer la couture en une industrie de luxe. Il est le premier, en effet, à comprendre qu’il est essentiel de vendre ses modèles bien au-dessus de leur prix de revient, tout en favorisant une mode ostentatoire et luxueuse qui correspond bien aux aspirations de sa clientèle. Il reçoit sa clientèle dans de vastes salons à l’allure de salles de bal, où il montre ses modèles et présente ses collections saisonnières sur de vrais mannequins.
Worth eut l'idée de présenter ses créations à ses clientes en premier lieu, la princesse de Metternich et l'impératrice Eugénie en les faisant porter par des mannequins en chair et en os. Le défilé de mode, inséparable aujourd'hui de l'idée même de collection, était né. C'est à Charles Frédéric, puis à son fils Gaston, qu'on doit également l'organisation de la chambre syndicale de la couture parisienne, notamment l'énoncé des critères qui font du créateur un " couturier", le calendrier saisonnier des collections et l'enregistrement des robes sur un fichier, avec croquis du modèle et échantillon du tissu.
Hôtel Worth (sous Jean-Charles fils de Gaston).
83 rue de Longchamp
Neuilly
Jean Filder 1932 architecte.
Charles-Frederic Worth est né à Bourne (Lincolnshire) Angleterre, en 1825.
Il part pour Paris en 1846 et installe sa maison de couture au 7 rue de la Paix près de l'Opéra
en 1858.
Il épouse Marie Vernet. Il faisait la couture pour elle.
Il sera le couturier attitré de l'Impératrice Eugénie.
On traverse l'Atlantique pour venir s'habiller chez Worth.Il a eu 2 fils : Jean-Philippe et Gaston.
Gaston (qui s'occupera de ses finances). Gaston a eu 2 fils et 3 filles :
Jean-Charles qui a eu 1 fille et Jacques qui a eu 4 enfants : Roger, Hélène, Maurice et Gérard.Un grand merci à Marielle la fille de Roger qui a eu l'amabilité de me fournir des
renseignements exacts sur la généalogie Worth.
Jean-Philippe (qui s'occupera de la création) Jean-Philippe a eu 1 fille. Il s'est retiré en 1910.
Jean-Charles, fils de Gaston prend la succession avec son frère Jacques.
En 1922, Jacques lance la parfumerie. Deux de ses amis l'aideront :
dont Maurice Blanchet parfumeur et Lalique maître verrier.
La maison de couture sera achetée en 1954 par la maison Paquin (maison qui datait de 1869).
La maison fermera ses portes en 1956.
Mais il y a toujours une succursale à Londres.
Heureusement la parfumerie opère toujours malgré les problèmes et les années.
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1925 Dans la nuit
1925 Vers le Jour
1932 Je reviens
1945 Requête
1973 Fleurs fraîches
1977 Miss Worth
1985 Dans la nuit (ré-édition)
1986 Je Reviens (ré-édition)
LA MAISON SE TROUVE PLUS HAUT QUE LA SEINE
En 1867, l'architecte Denis Darcy achève la construction d'une des propriétés les plus extravagantes de Suresnes : la demeure Worth.
S'étalant sur plus de 15,000 m2, elle associait la théâtralité dans les espaces privés (habitat et jardins), à une relative austérité en façade, non sans rappeler les châteaux médiévaux et les palais florentins de la renaissance.
L'originalité de son décor relève du courant artistique, réunissant les influences des siècles passés.
En se promenant dans l'immense jardin irrégulier et pittoresque aux pelouses accidentées, on découvrait un décor fait de ruines tels les tableaux d'Hubert Robert. Cette esthétique de la ruine associée à une nature recomposée pour marquer l'action destructrice du temps, remontait au XVIIIe s. avec la tradition des fabriques.
On pouvait découvrir au détour d'une allée des sculptures du Château des Tuileries (après sa destruction par la Commune), ornant les bosquets, les pavillons et les cascades.
Les serres accueillaient des essences exotiques, témoignant d'un intérêt renouvelé pour l'évasion.
De cette propriété, seuls subsistent le pavillon d'entrée avec sa grille-porte surmontée de deux escargots qui furent l'emblème du couturier, ainsi que le pavillon de style anglo- normand construit en 1872. La demeure et le parc ont été détuits dans les années trente pour y construire l'hôpital Foch.
DANS LA NUIT DE WORTH 1925
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Les parfums de Worth sortent presque tous d'une délicieuse histoire d'amour; la traduction, morceau par morceau, d'un texte anglais : "Dans la nuit", juste avant l'aurore, parce que je ne puis supporter de te dire au revoir, "Je reviens vers toi"... puis "Vers le jour", "Sans adieu"... "Je reviens", un parfum du souvenir, de l'attente, magnifié par un parfum très fleuri (jasmin, fleur d'oranger, narcisse, jonquille) et chaud (santal, vétiver, musc).
Il a été réédité en 1986 Parfum floral-aldéhydé. 1932
C'est le parfum de la séduction. Il a une personnalité puissante,
fraîche, fleurie et chaude.
Ce fut un succès mondial.
Les notes de tête jasmin, fleur d'oranger, rose, ylang-ylang ,aldéhydes.
Les notes de coeur narcisse, jonquille, jacinthe, tubéreuse.
Les notes de fond violette, santal, vétiver, musc, ambre
Le nez : Maurice Blanchet
JE POSSÈDE CE FLACON 24-04-07
LE FLACON EST GRAVÉ WORTH
JE POSSÈDE CE FLACON 11-05-07
Dans un film de Louis de Funès "Rabbi Jacob",
la femme de Jacob lui demande de rapporter "Je reviens".
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