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               MADELEINE VIONNET  aura véçu 25 ans dans le XIXème s. et soixante-quatorze ans dans le XXème s. En 1900 elle entre dans la  maison de couture " Callot Soeurs".


    Madeleine Vionnet a été surnommée la " Grande Dame ". Madeleine Vionnet (née à Chilleurs-aux-Bois le 22 juin 1876 et décédée à Paris le 2 mars 1975 ) est considérée comme l'une des plus grands couturiers français et comme celle qui a le plus influencé la mode du XXe siècle. La Maison de couture Vionnet a été fondée à Paris en 1912, puis à New York en 1924. Sa maison de couture ouvrit en 1912, mais ce n'est qu'après la Première guerre mondiale qu'elle connut le succès. Elle est l'inventrice de la coupe en biais et du drapé que personne depuis n'a su maîtriser avec autant de perfection. Technicienne hors pair, elle a su mettre son génie au profit du corps des femmes et de leur bien-être.Née en 1876 dans l'atmosphère des romans populistes d'une petite bourgeoisie provinciale laborieuse et appliquée, elle en vivra tous les clichés. A commencer par celui du travail des enfants. A 12 ans, elle travaille chez la femme du garde champêtre du petit village où elle vit. A 16 ans, elle monte à Paris où elle entre comme apprentie chez Vincent, rue de la Paix. A 18 ans, elle se marie. A 20 ans alors que le XIX ième s.n'est pas terminé, elle se conduit en féministe avant la lettre prenant la décision de quitter à la fois son travail, son mari et son pays. Sous prétexte d'apprendre l'anglais, elle traverse la Manche et se fait engager comme couturière dans un asile d'aliénés puis chez une dame qui habille les Anglaises de la bonne société en copiant des modèles venus de Paris. En 1912 elle ouvre sa propre maison de couture. Son succès arrive en 1919. Près de 1000 personnes travaillent dans une vingtaine d'ateliers. Un cabinet de dentiste et une infirmière sont à la disposition des employés. Les ouvrières bénéficient de pauses café et de congés payés. Sa formule personnelle est celle de la robe qui est belle parce que bien coupés. Elle a contribué à la libération de la femme. De 1920 à 1930, elle donnera libre cours à sa passion des fleurs à travers des jupes corolles et surtout des amas de roses en bandeaux, en colliers, en guirlandes, toujours somptueusement parsemées sur des capes ou des cols. A la même époque l'invention du biais et la façon dont Madeleine Vionnet en défendra la maternité devant les contrefacteurs reste inscrites à tout jamais dans la mémoire de la mode. Elle furent l'occasion d'un historique procès. Elle gagnera.

                           

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    Le parfum fut créé en 1925. Il a été réédité en 1999. Le flacon est né d'un rouleau de tissu, il représente la femme, vêtue d'une robe ceinturée et coupée  dans le biais. Elle porte un amusant chapeau, formé de deux dés à coudre. Un parfum d'élégance. Une envolée de pétales de roses. Une magnifique fragrance où les fleurs dominent. Parfum raffiné, sophistiqué et très féminin.

     

    Les ingrédients :<o:p></o:p>

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    Les notes de tête<o:p></o:p>

    Brise fluide de pétales de roses<o:p></o:p>

    Les notes de coeur<o:p></o:p>

    Fleurs de pêcher, osmanthus, tubéreuse, ylang-ylang, roses<o:p></o:p>

    Les notes de fond<o:p></o:p>

    Ambre, myrrhe, bois santal, cèdre, musc<o:p></o:p>

     

                                                                   
    Vionnet assimile non seulement la technique des grands tailleurs anglais mais aussi découvre la façon dont les œuvres peuvent être copiées plus ou moins bien sans que personne ne s'en émeuve. En 1900, fascinée par Isadora Duncan et ses formes libres, elle explore l'art du drapé qu'elle maîtrisera si bien que l'année suivante elle est engagée comme première dans une des plus célèbres maison du Paris de l'époque, aujourd'hui tomber dans l'oubli :" les sœurs Callot. "

    Grâce auz soeurs Callot, dira-t-elle, j'ai pu faire des Rolls Royce. Sans elles j'aurais fait des Ford. Puis c'est autour de Jacques Doucet de faire appel à elle. C'est chez lui que dans toutes les créations qu'elle fera, elle supprimera définitivement l'usage du corset. Plus qu'une mode : une révolution. Car, soit dit en passant, c'est bien elle et non Paul Poiret qui a mené cette révolution-là. En 1912, devant l'immense succès que ses créations chez Doucet remportent, elle ouvre au 222 rue de Rivoli, sa propre maison où le tout Paris commence à se presser.

        222 rue rivoli 
                222  RUE  RIVOLI  PARIS

    Deux ans plus tard la première guerre mondiale lui fait fermer sa maison, ce qui ne veut pas dire qu'elle cesse de travailler. Les modèles des années 1917 à 1919 sont parmi les plus audacieux qu'elle ait construits.

     

     

     

    A dater de ce jour, elle mettra au point un système de copyright qui fait encore référence. "Non seulement dit-elle, j'appose sur chaque modèle sorti de chez moi ma griffe et un numéro de série mais aussi mon empreinte digitale. Je donne aussi le nom des personnes que j'autorise officiellement à copier mes oeuvres à plusieurs exemplaires.C'est ainsi qu'elle constituera une inestimable collection d'archives où chacun de ses modèles est photographié de face, de dos et de profil. Dans les années 20, toute la presse spécialisée la porte aux nues.

                   

    On voit ses modèles sur la Duchesse Sforza, sur Madame de Vilmorin, sur Liane de Pougy. Dans le même temps, elle s'installe avenue Montaigne et collabore à la décoration des Galerie Lafayette dont elle veut faire un temple de la modePlus que des robes, ses créations deviennent de véritables architectures à draper selon un rituel de gestes précis. Elle avait l'habitude de travailler sur un petit mannequin de bois peint sur lequel elle assemblait toutes ses créations en modèles réduits. Elle gardera cette célèbre petite figurine dans sa chambre jusqu'à la fin de ses jours et s'en servira pour expliquer aux visiteurs curieux, les différentes étapes de son travail. Bien que n'ayant pas le goût du luxe, elle aimera s'entourer des plus beaux objets de son temps. Sa maison de vacances, la " Maison blanche " deviendra un véritable temple du bon goût et de la modernité avec des sièges de Chareau, de Franck, de Jourdain, de Herbst, de Dunand. Alors qu'elle est au sommet de sa gloire, le jour où commence la Seconde Guerre mondiale , elle prend sa retraite. Le 17 août 1939 , elle écrit : " On attend actuellement le 24 ou le 27 août -Nuremberg- comme si des lèvres du Fürher devait sortir la paix ou la guerre. Il en sortira d'autres mensonges ou folies, car, à mon avis, aucun cerveau humain n'est en ce moment assez puissant ni assez clair pour être à la hauteur du chaos actuel... " En décembre 1940, la maison Vionnet est mise en liquidation à l'hôtel Drouot.Tout le monde est licencié. Il restait à Madeleine Vionnet plus de trente années à vivre. Qu'allait-elle en faire ? Elle qui avait travaillé toute sa vie comme une forcenée, partagera désormais  son temps entre la culture de son jardin, l'observation de la nature et l'écriture d'une correspondance très belle et très authentique qu'elle adresse à son ancienne première et à Liane de Pougy. Son seul lien avec la couture consistera à donner des cours de biais à l'École de Couture de la Rue Saint Roch et à confier l'ensemble des modèles qu'elle a conservés, ses albums de copyrights et huit cent toiles de patrons à son ami François Boucher qui, dès 1952, veut créer à Paris le  Musée du costume.Au soir de sa vie elle crira : " L'important c'est d'arriver à vivre et à travailler tel qu'on est, en pleine vérité, en somme à s'imposer, mais il faut qu'il y ait en soi de quoi le faire. Que de gens s'ignorent toute leur vie et courent après eux mêmes... Il faut toujours se dépasser pour s'atteindre... Toujours lutter au fond, c'est passionnant... c'est la force de résistance qui soutient le mieux. Elle seule dépend de vous." C'est pour cette force de résistance et pour tout le reste que Madeleine Vionnet reste encore et toujours un exemple. Soucieuse du bien-être de ses employées, Madeleine Vionnet organise ses ateliers de couture en mettant des chaises pour les ouvrières à la place des tabourets, crée un réfectoire, une crèche, et emploie un médecin et un dentiste à demeure. Elle va même leur offrir des vacances, bien avant la loi sur les congés payés.

           12 rue de la paix 
          12 RUE DE LA PAIX PARIS

     Une nouvelle boutique vient de s'ouvrir à Paris au 12 rue de la Paix au nom de Madeleine Vionnet. On y retrouve le style subtil et élégant de l'univers Vionnet, dans un cadre raffiné aux lignes Art-Deco. Les accessoires de la Boutique sont exclusivement fabriqués en France et reprennent les thèmes qui lui étaient chers : l'Egypte, la Grèce antique ou l'Art-Deco.

                                                           Vionnet

                      

        

       

     


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